Ce week-end, je fêtais mes 3 ans de course à pieds ; le moment où jamais de faire un bilan sur ma vision de la performance sportive qui a évolué en même temps que moi. Quand je fais du sport, je ne recherche plus la même chose qu’il y a 3 ans… Une seule chose n’a pas changé : le plaisir que je prends à pratiquer ma passion !
Battre mes records personnels
À mes débuts de course à pieds, j’étais ce que l’on peut appeler une compétitrice à 200 %. Si j’ai commencé la course à pieds, et le sport en général, dans le but de perdre du poids, cela a très rapidement évolué. Dès les premiers mois, j’ai souhaité aller toujours plus vite, toujours plus loin et je ne pensais qu’à une chose : battre, à chacune des mes sorties, mes différents records sur 5, 10, 15 ou 21km… Bref, je ne courrais qu’avec l’envie de faire toujours mieux que la fois d’avant. Et, je m’en donnais les moyens puisque je courrais tous les jours, et même parfois deux fois par jour, je me suis même inscrite dans un club d’athlétisme pour évoluer dans le bon sens… J’étais totalement accro à la performance, aux records… Ça m’a valu de très bons temps sur les compétitions, et même deux podiums pour une première place féminine [la B2run à Lille en 2015 et les 5km de Pecquencourt en 2016] ! C’est ce qui me rendait fière et je voulais qu’on ait de moi l’image de la championne, de la fusée… D’ailleurs, c’est comme ça que j’ai réussi à me faire une place parmi la communauté sportive des réseaux sociaux : la régimeuse devenue la fusée…
Mais finalement, est-ce que c’était mon but ultime ? Je le pensais… Jusqu’au jour où je me suis blessée à l’adducteur. Et encore… Il m’a fallu quelques mois avant de rendre les armes… Une fois blessée, je ne voulais pas abandonner, je préférais avoir mal et continuer de courir que d’arrêter et perdre tous mes acquis. Mais à force d’entêtement, je me suis sur-blessée et j’ai été forcée d’arrêter quelques semaines, la course à pieds. J’en ai pleuré, j’en ai clairement chié pour ne pas craquer et chausser mes baskets mais j’ai tenu bon. Et, maintenant que j’ai le recul nécessaire pour l’admettre, cette blessure a été une résurrection pour moi car elle m’a beaucoup fait mûrir sur ma vision du sport et de la performance sportive en elle-même. C’est là que les choses ont changé, notamment ma pratique du sport.
Dépasser mes limites
Quand je suis revenue de blessure, mon seul bonheur était de pouvoir recourir, qu’importait l’allure, tout ce que je kiffais c’était de sortir mes baskets et de revenir sans aucune douleur. C’est à cette période que je me suis promis de ne plus abuser de la course à pieds et j’ai ralenti la cadence. J’en ai profité pour découvrir d’autres sports : je me suis inscrite dans une salle de sport pour me muscler davantage sur les conseils de mon kiné et de mon podologue, je suis allée à la piscine pour limiter un maximum les impacts, etc.
Et puis, un jour, je me suis intéressée au triathlon. Je crois que c’était grâce à la lecture d’un compte rendu de course d’une influenceuse [bah oui, moi aussi je me fais influencée, qu’est-ce que vous croyez ?]. Ni une, ni deux, je me suis inscrite à mon premier triathlon [c’était le format mi-S, mi-M de Chantilly, l’année dernière] et je me suis bâtie mon propre plan d’entrainement. Dès lors, mon mood c’était de dépasser mes limites, de réaliser des choses que je pensais totalement impossible pour moi, à mon niveau sportif. Aujourd’hui, je ne souhaite que cela : aller toujours plus loin, ne plus me retrancher sur mes acquis, prendre mon pied grâce à l’inconnu. C’est comme ça que j’ai tout défoncé sur mon premier triathlon, c’est comme ça que je me suis retrouvée à courir un marathon ou à réaliser un half ironman. Et demain, ça sera quoi me direz-vous ? Eh bien…mon premier gros trail avec le Mona Lisa des Templiers [28 km et 1000 m +]. Tous ces défis me font flipper un max, mais c’est aussi ce qui me fait vibrer, de tout donner pour aller au-delà de moi-même.
Comme vous pouvez le voir, aujourd’hui, je ne pense plus que la performance sportive c’est de vaincre ses records, pour moi, c’est davantage de réaliser des choses de dingue. Même si pendant mes semaines de préparation, je me dis que je me suis lancée dans quelque chose de fou, je fais tout pour croire en moi, j’essaye de visualiser le jour J et je mets en place toute une stratégie de préparation psychologique pour me dire qu’au pire des cas, je terminerai au mental ! Car, en effet, la clé de mes performances sportives ne se trouve pas seulement dans ma préparation, mais à 90 % dans mon mental… Sans mon mental de fer, je n’arriverai pas à réaliser tout ce que je fais très sincèrement… Et pour cela, il faut croire en vous car personne ne le fera à votre place ! Quand vous vous retrouvez face à une ligne de départ, que ce soit en course à pieds ou en triathlon, vous êtes seul avec vous-même, personne n’est là pour vous aider [juste vous encourager] et il n’y a que vous qui saurez vous emmener jusqu’à la ligne d’arrivée ! Et croyez-moi, avec cette confiance et du mental, vous pouvez réaliser toutes les performances sportives que vous souhaitez. Car il faut savoir, que la performance sportive n’a pas une définition toute écrite, on a toute une vision différente de celle-ci. Bâtissez votre propre définition et défoncez-vous pour atteindre vos objectifs ; qu’il s’agisse de courir plus vite, de courir plus longtemps, de faire quelque chose que vous pensez impossible, etc.
Aujourd’hui, je me dis juste qu’il n’y avait rien d’impossible, qu’il faut essayer pour y arriver et que même si on n’arrive pas premier [et même si on arrive dernier], ce n’était pas un échec et qu’il faut juste ré-essayer la prochaine fois !
Bonjour. J’aime beaucoup pour cet article. Merci
Quel article inspirant, j’ai beaucoup aimé te lire.
Manon ♥
Merci beaucoup Manon 🙂