Partager la publication "Courir son premier marathon à 25 ans, c’est pas automatique"
Quand on se plonge dans les réseaux sociaux et les billets de blog des runneurs et runneuses, on croirait que courir son premier marathon à 25 ans est quelque chose de tout à fait normal et accessible à tous. Bah oui, il paraît que quand on veut, on peut ! Pour le coup, à mes yeux, c’est totalement faux et c’est une illusion donnée par Instagram et ses travers.
Alors oui, cette année, j’ai pris la folle décision de courir mon premier marathon. Sauf que comme vous venez de le lire, c’est une décision totalement folle. Sérieusement, quand je discute avec des coureurs expérimentés, avec de la bouteille derrière eux et les performances de malade qui vont avec, je vous assure que ce que je m’apprête à faire est totalement fou, voire irresponsable… Faire subir un marathon à son corps et encore plus à mon âge, ce n’est pas rien… Et je suis plutôt d’accord avec ces affirmations. Bien entendu, ce n’est pas pour autant que cela m’arrête et que je ne compte pas relever le défi. Juste que je tiens à faire comprendre, aux runneurs et les runneuses qui me suivent ici ou sur mes réseaux sociaux, que ce n’est pas une tarre de ne pas avoir couru son premier marathon à 25 ans, c’est même totalement normal… Ne vous dites pas, parce que vous n’avez jamais couru au-delà de 10 km ou d’un semi passé 30 ans, que vous n’êtes pas une “vraie” ou une “bonne” runneuse. Ne vous dites pas que les personnes qui ont déjà couru 6 marathons ou celles qui se sont lancées dans leur premier marathon à même pas 22 ans sont, elles, de vrais runneurs. Il n’y a pas de vrais ou de faux runneurs, il y a la communauté de runneurs, un point c’est tout !
Je pense juste que courir un marathon est une question de temps. Il faut être prêt et il ne faut pas forcer le destin ! N’allez pas vous lancer dans l’aventure du marathon parce que vous avez vu qu’untel, qui a 5 ans de moins que vous, va courir son premier marathon. N’allez pas vous lancez dans l’aventure du marathon parce que vos amis s’y lancent… C’est vraiment une question de timing, et le timing n’est pas le même pour tout le monde. Il faut être prêt dans sa tête et avoir le mental pour. Car oui, finir un marathon ou faire une performance sur un marathon est aussi une question de mental. Et, ce n’est, toujours selon moi, qu’avec l’expérience qu’on arrive à façonner un mental de fer et à faire des choses extraordinaires qu’on ne pensait pas possible un jour, comme courir un marathon…
Personnellement, je sais que je m’y suis certainement prise un peu tôt, je le sais parce que je flippe un max. Mais à côté de ça, je sais que j’ai une résistance à la douleur qui est assez haute et je sais que quand je veux quelque chose généralement, je fais tout pour l’avoir. Quitte à marcher ou à pleurer, je sais catégoriquement que je terminerai mon premier marathon. Et, ça tombe bien car c’est mon seul objectif. Pour un premier marathon, je trouve inutile, à mon niveau, de me fixer un chrono, d’une parce que je risque d’être totalement déçue si je ne l’atteins pas et de deux parce que courir un marathon c’est déjà une putain de fierté, non ? Alors qu’il soit couru en 3h30, 3h45, 4h ou même 5h, c’est une putain de fierté !!!! Vraiment, c’est un exploit. Je serais vraiment fière d’avoir couru 42,2 km, d’être allée au bout, d’avoir vaincu tous mes démons de manque de confiance en moi. Bref, quoi qu’il arrive, j’ai mis toutes les cartes de mon côté pour ne pas être déçue le jour J et pour être fière de moi, donc je ne me fais pas de souci. Mais je m’éloigne un peu du sujet de mon billet, désolée…
Je tenais juste à vous dire que pour courir son premier marathon, il n’y a pas d’âge limite ! C’est vraiment une question d’expérience. Si vous n’êtes pas prêt, ce n’est pas grave, vous le serez un jour et même si vous ne l’êtes jamais, ce n’est pas ça qui fera que vous aurez raté votre vie, il y a plein d’autres manières pour se challenger et pour réussir sa vie. En attendant, testez-vous sur autant de semi-marathon que vous souhaitez, ou même des trails qui vous permettra de vous tester différemment sur de longues distances. Mais vraiment, n’allez pas faire un marathon histoire de faire comme tout le monde ; si vous n’avez pas de bases solides, c’est comme ça que vous allez vous “dégoûter” ou perdre confiance en vos capacités en course à pieds. Après ce n’est qu’un conseil de vous à moi. N’allez pas croire que tout le monde court un marathon et que vous n’êtes pas dans la normale. Les réseaux sociaux ont un effet boule de neige et on a l’impression que tout le monde participe à son premier marathon cette année, mais croyez-moi, c’est juste que vous suivez des personnes ayant le même profil, c’est tout. Dans la vie de tous les jours, allez sonder les runneurs de votre entourage, parmi vos collègues ou au sein même de votre club d’athlétisme et vous verrez que l’âge moyen d’un premier marathon n’est pas celui que propage les réseaux sociaux. Et oui, j’ai fait ma petite recherche et sachez qu’en 2014, l’âge moyen des participants au marathon de Paris était de 41 ans pour les hommes et 40 ans pour les femmes ! Comme je vous le disais il n’y a pas d’âge pour courir son premier marathon, c’est quand vous le sentez ! Vous ne serez ni trop jeune, ni trop vieux, vous serez juste totalement dingue 🙂
Avant de vous laissez sur ces bonnes paroles, je tiens tout de même à faire une petite parenthèse. Forcément, si vous rêvez de courir un marathon en moins de 3h, n’attendez pas trop longtemps non plus ! Bah oui, je ne suis pas là pour vous apprendre que l’on soit athlète de haut niveau ou coureur du dimanche, les capacités aérobies diminuent inévitablement avec l’âge et donc les folles performances ne sont plus autant possible à 40 ans qu’à 30 ans ! C’est pas moi qui le dit, c’est la science (après, il y a toujours des exceptions pour confirmer la règle, nous sommes d’accord !).
N’hésitez pas à me donner votre propre avis sur la question, je dois vous avouer que ça m’intéresse fortement ! 🙂
Merci ! Vraiment merci pour cet article qui nous remet les idées en place sur ce qui se passe vraiment dans la réalité.
Il y a quelques années si tu m’avais parlé de marathon j’aurai probablement dit “Jamais de la vie !” (comme la course à pied en faite mais finalement c’est devenu un vrai plaisir… comme quoi).
Aujourd’hui je pense que je ferai un marathon un jour, après une bonne préparation pour ne pas subir la course mais profiter au maximum.
Bonne continuation et bon courage pour dimanche !!! 🙂
Contente que mes mots t’aient plu et fait du bien 🙂
Tu vas courir avec quelles chaussures ?
et si ce n’est pas des Nike, pourquoi ce choix ?
Merci pour ton blog
Un article que j ai beaucoup aimé car moi même je me pose ce genre de questions… je cours 2 fois par semaine et je n ose pas me lancer par peur de ne pas aller au bout, ou parce que je ne me sens pas a la hauteur.. Ca me donne envie de le tenter une première fois tiens 🙂
Tu parles de qui qd tu évoques les perfs de malade, surement pas la team M6 (à part Mathieu) 😉
Sincèrement c’est normal que tu flippes, cette distance sur route est traumatisante.
Il ne faut surement pas se lancer sur Marathon car c’est la mode et que tu as l’impression que tout le monde le fait. Celà doit rester du plaisir et surtout s’accompagner d’un véritable entraînement adapté.
Trop de monde à Paris / Londres /NYC en souffrance après 10 km car ils ont voulu faire un marathon pour le principe
3 ,4, 5H c’est long, très long mais le public te pousse et surtout à un moment tu te retrouves face à toi même et là c’est le mental.
Mais rassures toi quand tu vois ce que font les coureurs d’Ultra, même à 45-50 ans tu te dis que le corps est capable d’endurer bien plus que ce que tu pensais initialement.
Le principal est de finir en prenant du plaisir (même si je suis sur que tu feras moins de 3H30 😉
et on pourra boire un coup ensemble à l’arrivée !
Sinon sur ta photo tu es en train de doubler le mari de ma cousine au Semi de Phalempin 😉
Tu as tout à fait raison ! J’ai couru mon premier marathon à 28 ans pour me lancer un défi à moi-même dans une période compliquée professionnellement parlant. Il fallait que je reprenne le contrôle et quoi de mieux qu’un défi sportif et la fierté de l’exploit accompli 🙂
Il faut le faire comme on le sent et non sous la pression des réseaux sociaux. J’espère que tu appréciera l’expérience car c’est indescriptible 🙂
Tu as totalement raison ! Il faut se sentir prêt et surtout ne pas voir ça comme une fin en soi ! Après tout, l’essentiel est de se faire plaisir en relevant ses propres défis, non pas en suivant les challenges des autres ! 🙂 Bon courage pour ton marathon en tout cas, le principal est que tu ne te fasses pas mal je pense et que tu kiiiiffes
Super billet 🙂 Je suis totalement d’accord avec toi ! J’en ai un peu marre de ce côté trop challenge des réseaux sociaux. On se met trop la pression pour rien ! Et j’avais déjà lu que faire un marathon trop tôt c’est mauvais pour le corps…
J avoue que je flippe grave moi… J’ai grave grave graaave envie d’en faire un car rien que d’y penser j’ai le coeur qui palpite et j’ai des étoiles dans les yeux. Mais j’ai peur, j’ai peur de la douleur, j’ai peur de ne pas finir…
Je sais aussi que je ne suis surement pas prête mais mon dieu j’ai tellement envie d’être au 30eme km et de voir que “bah punaise je suis en train de faire le marathon de Paris !”
Bref – je pense que l’envie de faire un marathon doit venir de nous et pas des autres 🙂
Nous sommes bien d’accord ma Lilly ! Il faut que ça vienne de nous et pas d’une mode ! Je suis sûre que tu adoreras ton premier marathon, parce que c’est un peu comme un “rêve” pour toi, quand je vois comment tu en parles. J’ai hâte de te suivre dans cette aventure quand tu te lanceras.